La BAD: 40 ans de projets et réalisations
Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine
Le président de la BAD analyse
la situation de l’emploi
et de la pauvreté en Afrique
Tunis, le 15 septembre 2004 – Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) apportera son soutien à la création d’emplois dans ses pays membres régionaux. S’exprimant lors de la troisième session extraordinaire du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, le président de la BAD, Omar Kabbaj, a établi un lien direct entre la création d’emplois et la réduction de la pauvreté.
A l’ouverture du Sommet, qui s’est tenu à Ouagadoudou les 8 et 9 septembre 2004, le Président du Groupe de la BAD a prononcé devant les chefs d’Etat et de gouvernement une allocution dans le droit fil du thème du Sommet : « l’emploi et la réduction de la pauvreté en Afrique ». Le président Kabbaj a souligné à cet égard l’importance du thème du Sommet pour le Groupe de la Banque. Il a dans ce contexte réitéré l’engagement de la BAD à accompagner les efforts de ses membres régionaux pour assurer le développement en réduisant la pauvreté et en créant des emplois.
Le Sommet a enregistré une forte participation des chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que des dirigeants des principales institutions œuvrant au développement de l’Afrique : BAD, Bureau international du travail, Fonds monétaire international, Banque mondiale, FAO, PNUD, le Fonds des Nations Unies pour la population…
Invité par le Président Blaise Compaoré du Burkina Faso à participer aux travaux du Sommet, le Président Kabbaj a effectué une visite officielle de travail les 7 et 10 septembre 2004. Dans ce cadre, le président Kabbaj a mené plusieurs activités au nombre desquelles la visite de projets sur le terrain (barrage de Ziga et Programme de développement rural décentralisé et participatif de Kombissiri).
Il s’est également entretenu avec le Premier ministre Paramanga Ernest Yonli et le président du Faso, M. Blaise Compaoré, sur l’état de la coopération entre le Burkina Faso et la BAD ainsi que sur les perspectives d’avenir.
Le Président du Groupe de la BAD s’est, en outre, entretenu avec le président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, M. Soumaïla Cissé, et avec et les représentants des bailleurs établis au Burkina Faso, en présence du ministre de l’Economie et du développement, gouverneur de la BAD, M. Seydou Bouda, et d’autres membres du gouvernement dont les départements bénéficient des financements du Groupe de la BAD.
Au cours d’une cérémonie solennelle, le président Omar Kabbaj a été élevé au rang d’officier de l’Ordre national du Burkina Faso, en reconnaissance de son action pour l’Afrique à la tête du Groupe de la BAD.
Centrale thermo-solaire de l’ONE
Deuxième appel d’offres en novembre
· La station sera
opérationnelle en 2008
· Le coût global du projet est de 2,44 milliards de DH
L'Économiste -
En tant que maître d’ouvrage, l’ONE réalisera le projet dans le cadre d’un
contrat clés en main qui prend en charge entre autres la conception, la
fourniture, la construction, le montage, l’exploitation et la maintenance de la
centrale pendant les cinq premières années. Le site choisi par l’ONE est de 160
hectares et se trouve à 86 Km au sud de la ville d’Oujda sur la route de
Bouâarfa. Il s’agit d’un lieu plat qui présente de grandes surfaces propices à
l’implantation des miroirs solaires. Pour l’ONE, «le choix de ce site a été
guidé par son très bon niveau d’ensoleillement, la proximité du passage du
gazoduc Maghreb Europe, la disponibilité en eau de refroidissement et la
proximité du réseau électrique national». «Le coût global du projet est estimé à
quelque 2,44 milliards de DH», est-il annoncé. Il sera financé, partiellement
par un don du Fond pour l’environnement mondial (GEF) d’un montant de 50
millions de dollars. Les démarches sont, par ailleurs, en cours pour l’obtention
d’un complément évalué à 150 millions de dollars, auprès de la Banque africaine
de développement (BAD). Le reliquat étant assuré par les fonds propres de l’ONE.
Le délai de réalisation du projet est de 30 mois, tandis que la mise en service
de la centrale est prévue en début 2008. Pour l’heure, un appel à expression
d’intérêt pour la préqualification des entreprises devant prendre part à la
réalisation du projet a été lancé au mois de mai 2004 et l’ouverture des
offres a eu lieu début septembre 2004.
Sept groupements sont aujourd’hui en lice. Parmi eux, le français Litwin et
Cegelec, le hollandais Bateman, l’allemand Siemens AG, l’espagnol Ingeniera et
le japonais Mitsui & Co, LTD. «Le choix des groupements qualifiés pour
soumissionner à l’appel d’offres (qui sera lancé en novembre prochain) de
réalisation de la centrale interviendra au courant du mois d’octobre», annonce
un responsable de l’ONE.
Une énergie diluée
Le projet de la Centrale thermo-solaire a nécessité un champ de miroirs
cylindro-paraboliques d’une surface totale de 220 000 m2. Certes, c’est la
première fois que le solaire est utilisé à une si grande échelle. En 2008, il
est prévu que la production de la Centrale de Jerada représente entre 7 et 8% de
la production nationale de l’ONE. Mais la part du solaire est minime. En effet,
le solaire représente bien des contraintes, notamment technologiques mais aussi
en rapport avec les grandes surfaces qu’il exige. Ce qui fait que, selon les
responsables de l’ONE, «ce type d’énergie reste très dilué dans le réseau
national».
Mostafa BENTAK
Le président Gbagbo veut le retour de la Banque africaine de développement à Abidjan
TUNIS (AP), mercredi 15 septembre 2004, 17h38 - Le président ivoirien Laurent Gbagbo a réclamé mercredi à Tunis le retour de la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan, estimant que les conditions sont désormais réunies à cet effet.Siégeant depuis sa création dans la capitale ivoirienne, cette institution financière, une des cinq principales banques multilatérales de développement, a été contrainte de délocaliser ses activités et son personnel (plus d'un millier) en février 2003 à Tunis, en raison de l'instabilité politique en Côte d'Ivoire. Elle a été relocalisée pour une période de six mois renouvelable.
"Je peux affirmer que désormais les conditions sont réunies pour que la BAD poursuive son action à Abidjan", a assuré M. Gbagbo, qui parlait à l'ouverture d'un symposium international sur le développement de l'Afrique organisé à l'occasion du 40e anniversaire de cette banque.
Selon lui, "la Côte d'Ivoire est en train de tourner définitivement la page de la guerre. Aujourd'hui, la guerre est derrière nous et les Ivoiriens ont choisi la paix".
La question du retour de la banque à son siège d'origine ne pourra toutefois être examinée que lors des assemblées annuelles du groupe, dont la prochaine session est prévue à Abuja (Nigeria) en mai prochain.
Créée en 1964, la BAD a pour mission de promouvoir le développement économique et le progrès social en Afrique. Le groupe qui compte actuellement 77 Etats actionnaires (53 africains et 24 non africains), est présidé depuis 1995 par le Marocain Omar Kabbaj, qui avait été réélu à son poste en 2000, pour un deuxième et dernier mandat de 5 ans.
M. Kabbaj avait déclaré peu après son installation à Tunis, avoir reçu des menaces de mort lors des troubles qui ont sévi en Côte d'Ivoire il y a quelque deux ans.
Dans son intervention mercredi, il s'est déclaré "optimiste" quant à l'avenir du continent africain. Il s'est appuyé sur les "bonnes performances" accomplies par l'Afrique dont le PIB a été de 4,2% en 2003 contre 1,3 au début des années 90.
Autre invité de marque présent à Tunis, le président nigérian Olusegun Obasanjo a été en revanche particulièrement critique, déplorant que l'Afrique demeure le continent le plus pauvre et ploie sous le poids de la dette, alors qu'il recèle d'importantes ressources.
Il a attribué les échecs des expériences de développement de ce continent, outre l'instabilité politique et la violence qui affecte certyaines régions, à la "mauvaise gouvernance, au gaspillage, à la corruption et à l'absence de l'Etat de droit".
Selon M. Obasanjo, qui assure la présidence tournante de l'Union africaine (UA), les Africains ne doivent pas occulter les causes qui sont à l'origine de son sous-développement et de sa marginalisation, pour pouvoir affronter les défis de l'avenir, relevant toutefois une "lueur d'espoir" dans le programme du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique). AP
© Africonomie® Industrie (2004)