La BAD: 40 ans de projets et réalisations


Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine

Le président de la BAD analyse la situation de l’emploi
et de la pauvreté en Afrique

Chawki Chahed
Chargé d'information
Banque africaine de développement
Division des communications internes et externes (SEGL.3)
Rue de Syrie
B.P. 323, 1002 Tunis-Belvédère, Tunisie
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Centrale thermo-solaire de l’ONE

Deuxième appel d’offres en novembre

· La station sera opérationnelle en 2008

· Le coût global du projet est de 2,44 milliards de DH


L'Économiste - 16 sep 2004  - L’Oriental souffre d’un déficit énergétique. Pour l’ONE, il est temps de renforcer les moyens de production de l’électricité dans la région. L’Office veut mettre en place une centrale thermo-solaire à cycle combiné intégré (ISCC) qui sera située à Aïn Beni Mathar. Selon les responsables du projet, «il s’agit d’une première en matière d’énergie renouvelable». «L’ouvrage constitue le premier cycle combiné thermo-solaire dans le monde et peut faire des émules au niveau international», est-il expliqué. C’est le premier projet de son genre de l’ONE. Après sa mise en marche, la centrale pourrait produire jusqu’à 1590 GWh. La part du solaire est de l’ordre de 55 GWh. Le gros de la production sera assuré par le gaz du Gazoduc Maghreb Europe (GME). Pour le projet, la consommation annuelle en gaz naturel est estimée à 275 Millions de m3.
En tant que maître d’ouvrage, l’ONE réalisera le projet dans le cadre d’un contrat clés en main qui prend en charge entre autres la conception, la fourniture, la construction, le montage, l’exploitation et la maintenance de la centrale pendant les cinq premières années. Le site choisi par l’ONE est de 160 hectares et se trouve à 86 Km au sud de la ville d’Oujda sur la route de Bouâarfa. Il s’agit d’un lieu plat qui présente de grandes surfaces propices à l’implantation des miroirs solaires. Pour l’ONE, «le choix de ce site a été guidé par son très bon niveau d’ensoleillement, la proximité du passage du gazoduc Maghreb Europe, la disponibilité en eau de refroidissement et la proximité du réseau électrique national». «Le coût global du projet est estimé à quelque 2,44 milliards de DH», est-il annoncé. Il sera financé, partiellement par un don du Fond pour l’environnement mondial (GEF) d’un montant de 50 millions de dollars. Les démarches sont, par ailleurs, en cours pour l’obtention d’un complément évalué à 150 millions de dollars, auprès de la Banque africaine de développement (BAD). Le reliquat étant assuré par les fonds propres de l’ONE. Le délai de réalisation du projet est de 30 mois, tandis que la mise en service de la centrale est prévue en début 2008. Pour l’heure, un appel à expression d’intérêt pour la préqualification des entreprises devant prendre part à la réalisation du projet a été lancé au mois de mai 2004 et l’ouverture des offres a eu lieu début septembre 2004.
Sept groupements sont aujourd’hui en lice. Parmi eux, le français Litwin et Cegelec, le hollandais Bateman, l’allemand Siemens AG, l’espagnol Ingeniera et le japonais Mitsui & Co, LTD. «Le choix des groupements qualifiés pour soumissionner à l’appel d’offres (qui sera lancé en novembre prochain) de réalisation de la centrale interviendra au courant du mois d’octobre», annonce un responsable de l’ONE.

Une énergie diluée
Le projet de la Centrale thermo-solaire a nécessité un champ de miroirs cylindro-paraboliques d’une surface totale de 220 000 m2. Certes, c’est la première fois que le solaire est utilisé à une si grande échelle. En 2008, il est prévu que la production de la Centrale de Jerada représente entre 7 et 8% de la production nationale de l’ONE. Mais la part du solaire est minime. En effet, le solaire représente bien des contraintes, notamment technologiques mais aussi en rapport avec les grandes surfaces qu’il exige. Ce qui fait que, selon les responsables de l’ONE, «ce type d’énergie reste très dilué dans le réseau national».

Mostafa BENTAK


Le président Gbagbo veut le retour de la Banque africaine de développement à Abidjan

TUNIS (AP), mercredi 15 septembre 2004, 17h38 - Le président ivoirien Laurent Gbagbo a réclamé mercredi à Tunis le retour de la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan, estimant que les conditions sont désormais réunies à cet effet.

Siégeant depuis sa création dans la capitale ivoirienne, cette institution financière, une des cinq principales banques multilatérales de développement, a été contrainte de délocaliser ses activités et son personnel (plus d'un millier) en février 2003 à Tunis, en raison de l'instabilité politique en Côte d'Ivoire. Elle a été relocalisée pour une période de six mois renouvelable.

"Je peux affirmer que désormais les conditions sont réunies pour que la BAD poursuive son action à Abidjan", a assuré M. Gbagbo, qui parlait à l'ouverture d'un symposium international sur le développement de l'Afrique organisé à l'occasion du 40e anniversaire de cette banque.

Selon lui, "la Côte d'Ivoire est en train de tourner définitivement la page de la guerre. Aujourd'hui, la guerre est derrière nous et les Ivoiriens ont choisi la paix".

La question du retour de la banque à son siège d'origine ne pourra toutefois être examinée que lors des assemblées annuelles du groupe, dont la prochaine session est prévue à Abuja (Nigeria) en mai prochain.

Créée en 1964, la BAD a pour mission de promouvoir le développement économique et le progrès social en Afrique. Le groupe qui compte actuellement 77 Etats actionnaires (53 africains et 24 non africains), est présidé depuis 1995 par le Marocain Omar Kabbaj, qui avait été réélu à son poste en 2000, pour un deuxième et dernier mandat de 5 ans.

M. Kabbaj avait déclaré peu après son installation à Tunis, avoir reçu des menaces de mort lors des troubles qui ont sévi en Côte d'Ivoire il y a quelque deux ans.

Dans son intervention mercredi, il s'est déclaré "optimiste" quant à l'avenir du continent africain. Il s'est appuyé sur les "bonnes performances" accomplies par l'Afrique dont le PIB a été de 4,2% en 2003 contre 1,3 au début des années 90.

Autre invité de marque présent à Tunis, le président nigérian Olusegun Obasanjo a été en revanche particulièrement critique, déplorant que l'Afrique demeure le continent le plus pauvre et ploie sous le poids de la dette, alors qu'il recèle d'importantes ressources.

Il a attribué les échecs des expériences de développement de ce continent, outre l'instabilité politique et la violence qui affecte certyaines régions, à la "mauvaise gouvernance, au gaspillage, à la corruption et à l'absence de l'Etat de droit".

Selon M. Obasanjo, qui assure la présidence tournante de l'Union africaine (UA), les Africains ne doivent pas occulter les causes qui sont à l'origine de son sous-développement et de sa marginalisation, pour pouvoir affronter les défis de l'avenir, relevant toutefois une "lueur d'espoir" dans le programme du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique). AP

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